Art et écologie au Muséum, FIAC Hors les murs

La FIAC Hors les murs entre au Muséum National d'Histoire Naturelle pour un cycle de conférences dédié à "L'Art et l'écologie : une question de goût ou de science ?" en partenariat actif avec le réseau COAL -Coalition pour l'art et le développement durable. L'auditorium de la Grande Galerie de l’Evolution du Muséum abritera du 18 au 21 octobre scientifiques, artistes et théoriciens de l'art pour répondre à trois questions : "La science change-t-elle notre goût artistique ?" L'esthétique est-elle éthique ? Et L'art pour changer de point de vue ?" Une affiche et un programme en écho aux recherches de www.jardin-eco-culture.com sur Art, écologie : l'homme, un animal sensible ?

Le Jardin des plantes et les collections du Muséum seront par ailleurs envahies de 28 installations d'art contemporain. Un Crocodile en pièces, pour Lionel Sabatté son créateur, se joue de la monnaie unique. Les Coquilles incluses de Linda Sanchez sont prêtes à éclore au milieu des collections du Muséum et émettent des sons de matières singulières. Une Réplique (Baphomêtre) de Bertrand Lamarche -nominé Prix Duchamp 2012- invente une machine génératrice de formes organiques aux effets hypnotiques. Fiction, rêve ou réalité, le décor est planté, entre art et écologie.


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Un Crocodile en pièces, Lionel Sabatté

L'homme, un animal sensible ? 

Des artistes aux quatre coins de la planète lancent le défi de briser le mur de l'indifférence d'un monde urbain qui semble sourd au sort d'une nature maltraitée par ses excès et tentent de sortir du silence ses éléments, les êtres y vivant. La solution n'est-elle pas de croiser ces mondes peuplés, les laisser s'envahir mutuellement, leur permettre de confronter leur existence, hommes des villes et animaux ? Lieux improbables de rencontres sensibles où l'art serait le liant nécessaire pour re-trouver le sens, du mot vivant. Aujourd’hui, l’image de l’humain est surexploitée. Elle laisse le champ à l’expression et la "présence silencieuse" de l’animal témoin. La symbolique des animaux est aussi familière à l’homme. Croiser l’absurde, prendre du recul sur son mode de vie et ses conséquences, le regard de l’animal, non culpabilisant, non blasé presque naïf, nous ramène à l’état de nature et à l’état critique de nos pratiques et celle de notre société. L’art numérique est sans doute la clé pour rapprocher des mondes éloignés et permettre une plus large diffusion. Paradoxalement, l’animal peuple d’humanité des lieux déshumanisés. Eloge de la nature, nouveau regard inaccoutumé en un lieu improbable, faut-il que ces animaux familiers et oubliés envahissent les musées pour se rapprocher de la fragilité de notre humanité ?

 

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Réplique (Baphomêtre), Bertrand Lamarche

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